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Développement

économique

transfrontalier

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Thèmes transversaux du développement économique transfrontalier

Financement des partenariats

et des projets

Les cadres de financement des partenariats et projets économiques

transfrontaliers sont nombreux, à l’image de leurs attributeurs et

bénéficiaires potentiels. L’adoption de la Stratégie Europe 2020 et l’entrée

dans la nouvelle période de programmation 2014-2020 viennent redéfinir

les modalités d’usage de ces financements, notamment concernant

leur ciblage thématique (innovation, assistance aux PME, emploi) et

leur articulation.

Trois grandes catégories de financements sont identifiables : les

financements européens, les financements nationaux et les fonds

des collectivités, ainsi que les fonds de capital-risque transfrontaliers.

Financements européens

Les

fonds européens structurels et d’investissement (FESI)

constituent la principale source de financement à l’échelle des territoires

transfrontaliers, notamment via les programmes de coopération territoriale

européenne (CTE, ex-INTERREG), qui cofinancent de manière directe

les porteurs de projets.

Dans le domaine économique, les programmes CTE cofinancent des

initiatives en lien avec l’entrepreneuriat, l’innovation et la compétitivité

des entreprises (aide à la création d’entreprise, réseaux et clusters

transfrontaliers, transfert technologique, utilisation des TIC, incubateurs

d’entreprises etc.), l’accompagnement stratégique et financier des PME

(accès au capital dans les phases de démarrage et de croissance,

appui juridique/administratif/fiscal, etc.), le soutien au développement

transfrontalier (aide à l’internationalisation) ou encore les ressources

humaines.

D’autres programmes européens peuvent intervenir également (fonds

social européen, dispositifs EURES de placement des demandeurs

d’emploi)

99

.

Les quatorze programmes de coopération transfrontalière 2014-2020

autour de la France métropolitaine et de l’Outre-mer se concentrent

encore plus que ceux de la période précédente sur les priorités liées

au développement économique et à l’emploi.

99

Commission européenne,

Enabling synergies between European Structural and Investment

Funds, Horizon 2020 and other research, innovation and competitiveness-related Union

programmes.

http://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docgener/guides/synergy/synergies_en.pdf

Ainsi, une majorité de programmes (neuf) ont dédié des financements

au renforcement de la recherche et de l’innovation (objectif thématique

1) et soutiendront la compétitivité des PME (objectif thématique 3). Par

ailleurs, six programmes ont alloué une partie importante de crédits

au soutien de l’emploi et de la mobilité (objectif thématique 8) et cinq

parmi eux à la promotion de l’inclusion sociale et à la lutte contre la

pauvreté (objectif thématique 9).

Enfin, la période 2014-2020 sera aussi l’occasion de mesurer de manière

plus approfondie l’effet des aides sur les territoires. Pour ce faire, des

indicateurs de réalisations et résultats ont été définis, malgré les nombreux

défis méthodologiques et pratiques et permettront d’apporter des éléments

objectifs sur les dynamiques de développement économique transfrontalier.

Lors des périodes précédentes de programmation, les entreprises

n’ont été toutefois que très rarement les destinataires directs de ces

financements, davantage utilisés par des structures publiques et

parapubliques dans la mise en œuvre d’actions à fort effet de levier

économique pour le territoire transfrontalier.

Les aides directes aux entreprises sont en effet réglementées par le

régime des aides d’État, celles-ci n’étant autorisées que dans certains

cas

(définis à l’article 107-2 et 3 du Traité sur le fonctionnement de l’Union

européenne) où de telles subventions aux entreprises n’affectent ni les

échanges entre États membres, ni la concurrence, principes clés dumarché

intérieur. C’est le cas lorsque l’assistance financière publique vient pallier

une défaillance du marché ou veiller à des objectifs d’intérêt commun

(innovation, performance énergétique, emploi et formation, développement

des régions les moins avancées, etc.), mais également lorsque celle-ci est

jugée appropriée et proportionnelle, au sens où il s’agit de l’instrument

d’intervention entraînant le moins de distorsions et limité aux stricts besoins.

À ces critères généraux de compatibilité des aides d’État avec le

marché unique s’ajoutent des conditions d’octroi pour les entreprises

particulièrement précises

: caractère incitatif de l’aide (modification du

comportement du bénéficiaire), conformité à la liste des coûts admissibles,

transparence, respect des intensités d’aide maximales fixées, observance

des règles de cumuls d’aide (selon la finalité et l’assiette de dépense) et de

la règle

de minimis

(qui autorise des aides n’excédant pas le plafond de

200000 euros par entreprise consolidée sur une période de trois exercices

fiscaux)

100

. Outre sa complexité, la législation relative aux aides d’État

est également évolutive, à la fois en matière juridique et jurisprudentielle.

100

Voir le site du CGET sur la règlementation applicable en matière d’aide publique aux

entreprises:

http://cget.gouv.fr/reglementation-aides-publiques-aux-entreprises