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Stratégie transfrontalière de développement de l’Arc jurassien franco-suisse - 2013

changement fréquent de personnel de direction côté français. Les universités d’enseignements

plus généraux et de recherche ont également mis en place des projets communs, notamment en

matière de recherche (une majorité entre l’Université de Franche-Comté et l’EPFL), mais la

progression pourrait être plus forte en synergies, notamment dans le cadre de parcours communs

entre étudiants, avec l’ensemble des universités de l’Arc jurassien.

Nécessaire accompagnement de la mobilité professionnelle transfrontalière

La mobilité professionnelle des travailleurs frontaliers doit être facilitée en transfrontalier, dans la

mesure où une carrière professionnelle doit s’envisager des deux côtés de la frontière. Cet

accompagnement a donné lieu à des projets en matière de validation des acquis de l’expérience

et de reconnaissance des diplômes. Une des principales difficultés est cependant de connaître les

besoins en matière de formation professionnelle (accompagnement dans la carrière des salariés),

comme avait commencé à le mesurer un projet, malheureusement sans suites, dans le Haut-

Doubs sur une plateforme transfrontalière de formation professionnelle.

3. POPULATIONS ET CADRE DE VIE

Dynamiques démographiques contrastées

Les dynamiques démographiques à l’œuvre sur le territoire de l’Arc jurassien montrent des

contrastes tant en franco-français qu’en franco-suisse. Les écarts de densité de population sont

moindres du côté suisse, plus urbanisé (Arc lémanique, Neuchâtel et Berne), que du côté

français, plus rural et peu dense hormis les principales agglomérations (Besançon, l’aire urbaine,

Vesoul et Dôle).

Sur le versant suisse, si la croissance démographique est plus forte dans la partie sud autour de

l’Arc lémanique qui profite du développement économique des métropoles de Genève et de

Lausanne, elle est plus faible au nord (cantons de Neuchâtel, du Jura ou de Berne-Nord),

confrontée notamment à une déprise démographique dans certains districts (Val de Travers, le

Locle, Porrentruy). Côté français, on note une forte croissance démographique, en particulier en

périphérie de l’agglomération bisontine, au sein des communes situées le long des axes routiers

reliant Besançon à la frontière et dans le canton de Mouthe profitant de la dynamique de la vallée

de Joux. Les marges de la Franche-Comté (nord de la Haute-Saône, sud du département du

Jura), plus rurales et éloignées des centres urbains, connaissent une déprise démographique.

La structure par âge fait apparaître un clivage transfrontalier relativement important. Le versant

français, caractérisé par une population plus jeune (notamment dans le Doubs et le sud de la

Haute-Saône) s’oppose à un versant suisse plus vieillissant (à l’exception du canton de Vaud, du