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Stratégie transfrontalière de développement de l’Arc jurassien franco-suisse - 2013
1. MOBILITES TRANSFRONTALIERES
Espace physique et poids démographique des agglomérations
Les départements du Territoire de Belfort, du Doubs et du Jura côté français et les cantons du
Jura, de Berne, de Neuchâtel et de Vaud côté suisse composent le territoire d’étude de l’Arc
jurassien transfrontalier. Situé entre les deux grandes agglomérations transfrontalières de Bâle,
au nord, et de Genève, au sud, le territoire étudié est occupé dans partie centrale par le Massif du
Jura qui rend la circulation transfrontalière difficile, notamment en période hivernale. Trois
ensembles urbains dominent ce territoire transfrontalier : seules les agglomérations de Besançon
et Belfort-Montbéliard côté français et celle de Lausanne côté suisse dépassent les 200 000
habitants.
De nombreux axes routiers et flux, moins de réseaux de transports collectifs
Si chaque versant de l’Arc Jurassien est bien connecté au réseau autoroutier national, le massif
du Jura ne dispose que d’une seule liaison autoroutière dans sa partie nord (la Transjuranne).
Dans le reste du massif, les points de passage frontaliers correspondent à des routes nationales
ou départementales, parfois insuffisamment dimensionnées par rapport au trafic frontalier. Au
niveau ferroviaire, le territoire transfrontalier est confronté à un risque de contournement par les
lignes à grande vitesse par le nord (Paris-Bâle-Berne) et par le sud (Paris-Genève-Lausanne).
Les seules lignes TER existantes connaissent une fréquentation inégale, tantôt saturées aux
heures de pointe (ligne des Horlogers), tantôt sous-fréquentées (ligne Frasne-Vallorbe). Par
ailleurs, hormis deux lignes de bus (Pontarlier-Fleurier et Frasne-Vallorbe), il n’existe
pratiquement aucune ligne publique transfrontalière. Quelques lignes de bus privées opérées par
des entreprises horlogères suisses sont néanmoins à signaler, sans pour autant faire l’objet d’un
inventaire précis.
Paradoxe de l’importance des flux transfrontaliers et des migrations pendulaires
en dépit d’un massif à traverser et des conditions climatiques défavorables une
partie de l’année (atypique par rapport aux autres frontières)
Le territoire se caractérise par un marché de l’emploi transfrontalier très actif, avec une
concentration des entreprises horlogères suisses à proximité de la frontière française et de la
main d’œuvre qui y vit. Le sous-dimensionnement des infrastructures routières est corrélé à une
offre transfrontalière en transports publics très limitée. Ainsi, les frontaliers utilisent dans leur
grande majorité leur véhicule personnel, ce qui a un impact sur la congestion routière et sur le