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Stratégie transfrontalière de développement de l’Arc jurassien franco-suisse - 2013

L’Agglomération urbaine du Doubs

(projet de structure juridique commune sous la forme d’un

Groupement local de coopération transfrontalière) et le

projet de structuration transfrontalière

de deux parcs naturels autour du Doubs

apparaissent comme des projets de coopération

intégrée, avec des acteurs techniques et politiques qui échangent en continu, comme l’illustre le

poste d’une chargée de mission partageant son temps entre le Pays horloger et le Parc du Doubs.

Sur ces deux projets, la dynamique de coopération est lancée, mais il convient d’intensifier la

coopération par des projets qui se concrétisent. Au sein de l’Arc jurassien, ces deux territoires

transfrontaliers figurent parmi les plus avancés.

Entre le

périmètre de l’Aire urbaine et le Canton du Jura

, la coopération revêt un caractère

plus institutionnalisé, avec la signature de nombreuses conventions de coopération. Ces

conventions permettent la mise en place d’un cadre à la coopération, mais la traduction en termes

de projets est à intensifier. Les projets de ce territoire, contrairement au reste de l’Arc jurassien,

concernent souvent des actions culturelles. Le transport est également une thématique

importante, via la ligne ferrée Belfort-Delle, reliant le Canton du Jura au TGV et de nombreux

autres actions en projet dans ce domaine. La coopération en matière d’urgences médicales

permet également d’imaginer plus de synergies entre les services de santé dans cette zone.

L’Aire

Mont d’Or – Chasseron

se présente comme une zone où la coopération est à intensifier :

les élus se connaissent à travers des groupes de travail, les techniciens un peu moins. Les

actions restent limitées, définies par un principe de « politique des petits pas », selon certains élus

français. Le projet de Route de l’Absinthe a bien fonctionné et les modalités d’une coopération

plus poussée, potentiellement dans ce domaine, sont encore à définir.

Dans la zone du

Haut-Jura et du Jura vaudois

, la coopération est très ponctuelle, avec quelques

interactions touristiques liées au domaine skiable commun ou la construction d’une liaison très

haut débit. Le territoire, plus rural, connaît cependant des échanges croissants, notamment liés

aux pratiques de loisirs des travailleurs frontaliers. La mobilité est un enjeu de coopération, liée au

travail frontalier. Le potentiel le plus important est la coopération entre les deux PNR, qui est

actuellement ponctuelle, mais qui pourrait gagner à s’intensifier sur les compétences communes

des parcs.

Enfin, une convention de coopération a été conclue entre le Grand Besançon et La Chaux-de-

Fonds. Plus largement, la

coopération urbaine

au sein de l’Arc jurassien présente un potentiel

important, notamment entre le Réseau des villes de l’Arc jurassien, le Grand Besançon et l’Aire

urbaine, en profitant des compétences techniques plus nombreuses dans ces structures (et

incluant les agences d’urbanisme côté français) et sur des échanges en matière de fonctions

urbaines et complémentarité des équipements structurants métropolitains entre les

agglomérations de part et d’autre de la frontière, complémentarité urbain-rural dans un territoire à

forte image rurale, réflexion sur les questions relatives à la gestion de l’espace urbain et à la

planification spatiale