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Stratégie transfrontalière de développement de l’Arc jurassien franco-suisse - 2013
5. BILAN : UNE COOPERATION DE L’ARC
JURASSIEN, CLOISONNEE, MECONNUE, TRES
CENTREE SUR QUELQUES DOMAINES-CLES,
ET DOTEE D’UNE GOUVERNANCE SOUS
OPTIMALE
Une frontière culturelle paradoxale
- En dépit d’une langue partagée, des identités bien distinctes et de nombreux clivages
culturels influençant la nature de la coopération. Des perceptions réciproques pas toujours
très positives et pas toujours fondées sur une expérience concrète de l’autre.
- Un assèchement progressif de la relation humaine transfrontalière et une focalisation sur des
relations fonctionnelles (emploi, commerce) ne laissant que peu d’occasions aux populations
de se connaître, s’apprécier et de passer un temps ensemble, en dépit des quelques
« signaux faibles » positifs.
- Une évolution politique européenne et des rapports globaux UE/Suisse venus interférer dans
la relation de proximité transfrontalière franco-suisse
Une coopération focalisée sur quelques thématiques, pragmatique, à laquelle il
manque une vision d’ensemble
- Des contraintes administratives spécifiques, imposées par la Confédération helvétique dans le
financement de la coopération transfrontalière (critères fixés en fonction de la Loi sur la
Politique Régionale) qui a progressivement entrainé une concentration thématique sans
équivalent dans les autres programmes de coopération transfrontalière en délaissant des
thématiques territoriales habituelles (culture, environnement, services)Des thématiques de
coopération (économie, emploi, formation professionnelle …) qui ont mobilisé beaucoup
d’énergie et de moyens au détriment des problématiques liées aux services à la population, et
aux questions culturelles, sans lesquelles aucune coopération transfrontalière ne peut
perdurer, faute d’un socle culturel et citoyen.