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Stratégie transfrontalière de développement de l’Arc jurassien franco-suisse - 2013

stationnement à proximité des lieux de travail. Pour remédier à cette situation, des solutions

ponctuelles ont été apportées par les autorités locales : augmentation de la fréquence des lignes

TER ou de bus, développement navettes privées ; promotion du covoiturage ou création de

parkings-relais en centre-ville ou à proximité des entreprises.

Des migrations alternantes qui ne se doublent pas d’une interpénétration

résidentielle

L’interpénétration résidentielle franco-suisse (la part des Français vivant côté suisse et la part de

Suisses vivant côté français par rapport à la population totale) au sein du territoire étudié est

relativement faible en comparaison avec les régions voisines (agglomérations de Bâle et de

Genève). Si le nombre de Suisses vivant côté français est faible, les Français vivant côté suisse

(notamment dans le canton de Neuchâtel et dans le district de Nyon) sont à considérer comme

des expatriés et ne participent pas à proprement parler à l’intégration transfrontalière du territoire.

En matière d’emploi frontalier, l’Arc jurassien suisse comptait 33 400 frontaliers en 2010, soit 6 %

des emplois. D’après les données suisses (3ème trimestre 2012), les frontaliers vivant en

Franche-Comté travaillent à 96% dans les 4 cantons de l’Arc jurassien. Les cantons qui

concentrent le plus de frontaliers sont ceux de Vaud avec plus de 10 000 travailleurs frontaliers et

de Neuchâtel avec près de 10 000 frontaliers.

Ces flux se concentrent entre la zone du Haut-Doubs (Morteau, Pontarlier) et les cantons de

Neuchâtel (Le Locle, la Chaux de Fonds) et de Vaud (Vallée de Joux). Dans les départements du

Territoire de Belfort et du Jura les flux transfrontaliers sont moins intenses et se font avec leurs

cantons voisins, Jura et Vaud.

Contrairement au profil socio-professionnel des zones d’emplois proches de Bâle et de Genève

(professions intermédiaires, employés et cadres), les frontaliers francs-comtois sont en grande

majorité des ouvriers qualifiés travaillant dans l’industrie horlogère.

2. ECONOMIE ET FORMATION

Cadrage économique : prévalence de l’industrie, points communs et points de

différenciation franco-suisse

Dans la zone frontalière, l’Arc jurassien se caractérise par une part importante d’emplois dans le

secteur secondaire, dépassant même parfois 40 % du total des emplois (cantons français de

Morez, Pontarlier, Maîche, Montbéliard et districts suisses de Porrentruy, des Franches-

Montagnes, du Jura-Bernois, de La Chaux-de-Fonds, du Locle et du Val-de-Travers). De fait,

l’emploi dans le secteur primaire est moins marqué, si ce n’est pour les cantons français de Saint-

Hyppolite, de Pierrefontaine-les-Varans et de Montbenoît et pour le district suisse des Franches-