Sept des régions frontalières françaises, majoritaire-
ment dans le nord et l’est de la France, disposent de
lignes ferroviaires transfrontalières au départ de leur ter-
ritoire. Au total, 21 lignes transfrontalières (vingt lignes
classiques et une ligne de tram-train) permettent de
réaliser 78% des déplacements transfrontaliers de pro-
ximité en transport collectif. Celles-ci proposent des fré-
quences importantes et de fortes capacités. Certaines
lignes offrent plus de 30 allers/retours par jour. Le
record de fréquence journalière est détenu par la ligne
Mulhouse-Bâle avec 48 allers/retours par jour. Celui de
la fréquentation revient quant à lui à la ligne Cannes-
Vintimille avec 13 000 personnes par jour.
La part modale du fer peut être importante sur cer-
taines dessertes (Sillon lorrain notamment). Elle est
alors liée à la qualité de l’offre (cadencement, intégration
tarifaire avec possibilité d’abonnements transfrontaliers,
billettique commune…) et à la polarisation sur une des-
tination unique.
Depuis 2002, les régions sont les autorités organisatri-
ces des transpor ts ferroviaires d’intérêt national.
Toutefois, en région Lorraine, deux lignes font figure
d’exception, l’Etat français étant l’autorité organisatrice
du tram-train Sarreguemines(F)-Sarrebruck (D) et la
Région Alsace de la ligne TER Sarreguemines (F)-
Sarrebruck (D).
Malgré des délais et des coûts de réalisation particu-
lièrement importants, le ferroviaire connaît un regain
d’intérêt dans les zones frontalières. Outre quelques
projets de création (ligne du CEVA, sorte de RER entre
Genève et Annemasse, en construction), des lignes fer-
mées autrefois pour cause de désaffectation sont ré-
ouvertes. Leur potentiel de développement apparaît
aujourd’hui comme une réponse pertinente à la satura-
tion des infrastructures routières et à la flambée du prix
du carburant.
La SNCF et les régions se mobilisent aujourd’hui pour
améliorer les transports ferroviaires transfrontaliers, que
ce soit en termes d’offre (matériel utilisé, augmentation
des fréquences, cadencement…) ou de services à la
mobilité (information multimodale, intégration tarifai-
re…). Pour ce faire, elles coopèrent de plus en plus avec
l’opérateur ou l’autorité compétente des pays voisins.
Bien que les régions françaises ne soient pas compé-
tentes en termes de services internationaux, elles s’in-
vestissent fortement dans la mise en place de lignes de
transport ferroviaire transfrontalier. L’intérêt régional de
ce développement est avéré mais la spécificité du maté-
riel utilisé génère un surcoût important pour la collecti-
vité (systèmes de sécurité, alimentation électrique de
deux pays, normes spécifiques à respecter…).
Bien qu’acteurs récents des transports transfronta-
liers, les régions possédant ce type de lignes dévelop-
pent souvent une stratégie globale de développement.
Elles organisent les liaisons transfrontalières les plus
dynamiques (Lille, le nord de la Moselle, l’agglomération
franco-valdo-genevoise, la Riviera franco-italienne …)
dans un souci d’interconnexion optimale des réseaux. En
effet, l’intermodalité entre les transports collectifs ferro-
viaires et routiers constitue un véritable enjeu de déve-
loppement. Un effet de synergie peut être attendu de la
part des acteurs des transports de bus et des opéra-
teurs ferroviaires : les taux de remplissage des bus sont
d’autant plus élevés que les lignes sont intégrées à un
réseau global ; les liaisons ferroviaires, handicapées par
des distances interstations importantes, peuvent quant à
elles prétendre à une desserte plus fine du territoire
grâce aux bus.
Les transports collectifs
transfrontaliers de voyageurs
Trafic ferroviaire transfrontalier
de proximité “ voyageurs “
2 - La coopération transfrontalière thématique
Lille
Bruxelles
Liège
Anvers
Marseille
Lyon
Barcelona
Gênes
Torino
Milano
Nantes
Bordeaux
Toulouse
Toulon
Nice
Grenoble
Zürich
Zaragoza
Bilbao
Reims
Orléans
Rouen
LeHavre
Rennes
Tours
Angers
Dijon
Lens
ValenciennesCharleroi
Gand
Brugge
Nancy
Montpellier
St-Etienne
Clermont-Ferrand
Mulhouse
Bâle
Strasbourg
Kehl
Baden-Baden
Béthune
Amiens
Troyes
Caen
St-Nazaire
Poitiers
Dunkerque
Calais
Douai
Maubeuge
Namur
Thionville
Metz
Lorient
LaRochelle
Bayonne
Pau
Perpignan
Nîmes
Valence
Avignon
Chambéry
Limoges
Besançon
Genève
Bern
Montbéliard
Melun
Longwy
Annecy
LeMans
Angoulême
Aix-en-Provence
Logroño
Vitoria
Pamplona
SanSebastián
Châlons-en-Champagne
Compiègne
Creil
Beauvais
Evreux
Chartres
Châteauroux
Cherbourg
Meaux
Charleville-
Mézières
Luxembourg
Boulogne-s-Mer
Arras
Epinal
Tarbes
Périgueux
Béziers
Brive-la-G.
Roanne
Annemasse
Montluçon
Vichy
Chalon-s
Saône
Belfort
Saint
Louis
Colmar
Fribourg
Forbach
Martigues
St-Chamond
Fréjus
St-Omer
Montauban
Villefranche-s-
Saône
Bourg-en-B.
Thonon-les-Bains
Montargis
Elbeuf
Alès
Armentières
St-Brieuc
Blois
Laval
Cholet
Bourges
Nevers
Niort
Agen
Menton
Arles
Albi
Sète
St-Quentin
Figueras
Manresa
Gerona
Vic
Reus
Lérida
Huesca
Jaca
Mnda
dEbro
A
Caspe
T
Soria
Cuneo
Vinadio
Alessandria
Chiasso
Paris
Raron
Francfort
Aix-la-Chapelle
Karlsruhe
Manheim
Wiesbaden
Coblence
Novare
Southampton Portsmouth
Brighton
Eastbourne
Mayence
Lausanne
Savone
Hastings
M
Sarrebruck
Trèves
Ludwigshafen
Kaiserlautern
Heidelberg
Bastia
Ajaccio
Vintimille
Monaco
Asti
P
Vigevano
Lucerne
Vercelli
Briançon
Modane
Bourg
St.Maurice
Chamonix
Martigny
Aoste
©MOT-
aebk
-2006
50 km
Nombred'allers-retours journaliers
plus de30
de 15 à 30
de 10 à 15
moins de10
année 2006
ouverture de ligne en projet
Nombred personnes transportées
par jour
de 1 000 à 5 000
plus de5 000
de 500 à 1 000
de 250 à 500
de 100 à 250
moins de100
sans donnée de fréquentation
T
Lille
Courtrai
Tournai
Quévy
lri
Maubeuge -
Aulnoye-Aymeries
Luxembourg
Longwy
Volmerange-
les-MinesThionville
Sarrebruck
Tram-Train
Winden
Wissembourg
Strasbourg
Mulhouse
Boncourt
Delle
Morteau
Genève
CEVA
Bellegarde
Cannes
Irun
ligneTOPO
Hendaye
Vintimille
Cuneo
Breil-sur-
Roya
Annemasse
La-Chaux-
de-Fonds
Bâle
Kehl
Lauterbourg
Wörth
Sarreguemines
Forbach
Audun-
le-Tiche
Jeumont