Atlas de la coopération transfrontalière - page 67

Rumelange, à 1200 m de la frontière, pour permettre aux bus de faire
demi-tour. Elles sont donc transfrontalières par commodité avant d’of-
frir un service transfrontalier à proprement parler.
Par ailleurs, la ligne 14, desservant Dudelange à 3,5 Km de la fron-
tière, n'a pas pour but de faciliter les échanges avec le Luxembourg
mais les échanges intra-PTU en rabattant les frontaliers français vers
Thionville, puisque les horaires des bus sont calés sur les trains français
en direction de Thionville.
Enfin, la situation de la ligne 39 est encore un peu plus atypique : elle
dessert la gare de Volmerange-les-Mines, gare des Chemins de Fer
Luxembourgeois (CFL) implantée sur le territoire français. Comme un
consulat, elle n’est pas gérée selon les règles définies du territoire sur
lequel elle est implantée mais selon celles de son pays de rattachement.
Ainsi, bien que la ligne 39 ne traverse pas physiquement la frontière, elle
est considérée par le SMITU comme une ligne transfrontalière : pour
mettre en place une intermodalité physique, temporelle et tarifaire, il lui
faut négocier avec les CFL.
Au final, seules les lignes 39 et 96 peuvent prétendre au statut de
ligne transfrontalière. Elles ont été créées en septembre 2004 ; elles
sont donc encore dans une phase de lancement.
Ce sont des lignes longues (respectivement 20 km et 30 km) et elles
effectuent un seul arrêt par ville traversée. Elles sont offertes par le syn-
dicat mixte chargé du réseau de transport urbain. Cette offre corres-
pond plutôt à un profil interurbain bien que proposée par un syndicat
mixte urbain.
Les lignes ne fonctionnent qu'aux horaires "intéressants" : le matin en
direction du Luxembourg, le soir vers la France. L’offre est ciblée sur les
travailleurs pendulaires France / Luxembourg et sur les scolaires de
Thionville. Elles s’efforcent donc d’être les mieux adaptées à leurs
besoins. L’intermodalité physique et temporelle joue aussi puisque les
bus sont calés sur les trains en provenance ou à destination du
Luxembourg.
La fréquentation actuelle est assez faible : 600 personnes par mois
pour la première et à 279 pour la seconde.
La ligne 96 est financée à 100% par le SMITU selon le même régime
que les autres lignes du réseau urbain alors que la ligne 39 est financée
par les CFL. La tarification est celle du réseau urbain du SMITU. Il faut
un ticket toutes zones, ce qui correspond au tarif le plus cher pour un
ticket à l’unité.
Sur le mode ferroviaire
,
la ligne reliant Thionville à Luxembourg Ville
fait partie du Sillon mosellan, l’axe lourd ferroviaire de la Région
Lorraine reliant Nancy et Metz au Luxembourg. Cette ligne a un niveau
d’offre élevé : 30 A/R depuis Thionville (en 30 minutes), dont 28 depuis
Metz (en 50 minutes environ), et 16A/17R depuis Nancy (en 1h30 env-
iron). Sur cette ligne, le matériel et le conducteur sont majoritairement
français. Sa fréquentation, en hausse chaque année, est de 8.600 voy-
ages par jour, en faisant une des lignes ferroviaires transfrontalières les
plus fréquentées. Ces déplacements sont constitués par des abonnés au
Flexway dans 95% des cas.
Depuis la précédente édition de l’Atlas, le tronçon Volmerange-les-
Mines (F) / Luxembourg (L)a été ouvert. Il s’agit du prolongement de
l’antenne ferroviaire luxembourgeoise de Bettembourg – Dudelange
(ligne 60) au-delà de la frontière française. La desserte du nouvel arrêt
se fait les jours ouvrables du lundi au samedi depuis le 15 décembre
2003, dans le cadre du service public national luxembourgeois. L’horaire
est cadencé au rythme de 2 trains par heure de et vers Bettembourg
pour un total de 15A/14R. Aux heures de pointe, des trains directs de
et vers Luxembourg viennent renforcer la desserte. La ligne est
fréquentée quotidiennement par 270 personnes.
Longwy : elle est intégrée au système de tarification luxembour-
geois, « écopass ». Le Grand Duché paye un forfait aux différents
transporteurs, qui lui reversent leurs recettes.
Les lignes 398 et 399 sont entièrement financées par le Grand
Duché. Il prend en compte le coût réel, d’une part le coût kilométrique
mais aussi le coût d’attente et de mise à disposition au-delà de la valeur
kilométrique, par exemple lorsqu’un bus attend un train. Le financement
inclut également les frais relatifs à la promotion et au fonctionnement
La SEMITUL, liée par DSP à son autorité organisatrice française
(Syndicat Intercommunal des TRAnsports collectifs du bassin de
Longwy - le SITRAL), n’a pas de convention de délégation de service
public pour l’exploitation des lignes 398 et 399 et opère à ses propres
risques et périls. La DSP dispose d’une clause stipulant que les deux
lignes franco-luxembourgeoises ne doivent par rentrer en concurrence
avec les lignes régulières franco-françaises. Lors de l’ouverture ou de la
modification de ces lignes, il y a donc une procédure de vérification de
non concurrence qui vaut autorisation de caboter sur le territoire cou-
vert par le PTU du SITRAL.
Les retours des clients en termes de tarification et de desserte sont
très positifs. Il est notamment prévu de remettre en place une ligne
entre Villerupt et Esch-sur-Alzette fermée depuis 2003.
Sur le mode ferroviaire
, Longwy est relié à Luxembourg Ville par
8A/10R. Sa fréquentation est de 800 personnes par jour dont 99 %
sont des travailleurs transfrontaliers possédant des abonnements
Flexway. Sur cette ligne, le matériel et le conducteur sont majoritaire-
ment luxembourgeois. Il existe un projet de création d’une nouvelle
halte sur le trajet pour l’instant sans réalisation.
Audun le Tiche – Esch sur Alzette
La ligne de train Audun le Tiche – Esch sur Alzette
rejoint
Bettembourg (L) puis Luxembourg (L). La ligne a été rouverte en 1992
par les CFL, qui sont les seuls à l’exploiter, afin d’inciter les travailleurs
transfrontaliers à utiliser les transports collectifs ferrés. Le niveau d’offre
est moyen : 15 A/R par jour. 580 personnes l’empruntent chaque jour
étant exclusivement des travailleurs frontaliers. Cette ligne est unique-
ment exploitée par les CFL avec un service de navette qui fait corres-
pondance avec le service cadencé luxembourgeois en gare d’Esch. Le
prolongement de la ligne Audun-le-Tische (F) / Esch-sur-Alzette (L)
jusqu’à Villerupt, inscrit au protocole de 2001, n’a pas été suivi d’effet
pour l’instant.
Thionville
Parmi
le réseau de bus urbain de Thionville
, géré par le Syndicat
Mixte des Transports Urbains de Thionville Fensch et exploité par
TransFensch (Transdev), cinq lignes peuvent prétendre au titre de lignes
transfrontalières : 91, 92, 96, 14 et 39. Quatre d’entre elles franchissent
effectivement la frontière entre Thionville et le Luxembourg : les lignes
91, 92, 96 et 14.
Deux d'entre elles, les lignes 91 et 92, font une incursion jusqu’à
Les transports collectifs
transfrontaliers de voyageurs
PED de Longwy
Audun le Tiche – Esch sur Alzette
Thionville - Luxembourg
2 - La coopération transfrontalière thématique
Nombre de personnes transportées
270
800
LUXEMBOURG
BELGIQUE
T
Réseau ferroviaire transfrontalier
(SNCF -CFL)
640
Transporteurs privés
PEDLongwy
Lignes deBus
10
Transfensch
8600
Thionville
Transporteurfrançais
Transporteurfrançais
Transporteurs luxembourgeois
TECNamur-Luxembourg
Transporteurbelge
SEMITUL
Données non
disponibles
Transfrontalière
75
75
398
399
9291
92 96
39
39
9114
14
96
AUDUN-
LE-TICHE
LUXEMBOURG
LONGWY
THIONVILLE
Hayange
Rumelange
Esch sur
Alzette
Dudelange
Noertzange
Volmerange
Saulnes
Herserange
Rodange
Fond cartographique :©
,d'après cartesau 1/200000 -Autorisationn
°
2km
1...,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66 68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,...163
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