Nature des flux
Les agglomérations transfrontalières, très perméables,
sont le théâtre d’incessants flux de personnes. La mobili-
té transfrontalière s’y caractérise majoritairement par des
flux de courte distance. Outre les flux scolaires, sanitaires
et commerciaux, très volatils et difficiles à quantifier, les
motifs domicile-travail correspondent au principal motif
de déplacement : plus de 300 000 personnes par jour de
la France vers les pays voisins mais seulement 11 000
dans le sens inverse.
Les transports en commun transfrontaliers sont faible-
ment utilisés, en raison d’une offre souvent insuffisante et
inadaptée, ce qui engendre la prédominance de la voitu-
re particulière : elle concerne en moyenne plus de 90%
des déplacements transfrontaliers au sein des agglomé-
rations concernées.
Quantité
S’il est impossible d’établir un classement des agglomé-
rations transfrontalières en fonction de la part modale
des transports collectifs (TC) sur l’ensemble des dépla-
cements transfrontaliers, faute de statistiques sur l’en-
semble des sites, il est néanmoins intéressant d’établir
une cartographie de ces voyages par TC en fonction des
chiffres disponibles en valeur absolue sur l’ensemble des
lignes recensées.
Sur les 23 000
1
personnes (19 500 en 2002) qui utili-
sent chaque jour les transports collectifs transfrontaliers
de proximité (chiffre minimum en raison de l’absence de
données sur quelques lignes), 78% utilisent le train contre
22% le bus ou le car.
Si les lignes de bus sont beaucoup plus nombreuses
que les lignes ferroviaires (43 lignes urbaines, 13 lignes
2
interurbaines contre 22 lignes ferroviaires), elles drainent
moins de voyageurs du fait d’une capacité inférieure et
de lieux de desserte souvent moins habités ou fréquen-
tés : celles qui présentent l’offre la plus cadencée obtien-
nent des chiffres de fréquentation remarquables
(Strasbourg, Longwy, ligne MWR de Lille). A l’inverse, de
nombreuses lignes de bus ne constituent que des pro-
longements de lignes nationales sur quelques centaines
de mètres dans le territoire voisin : sur la section trans-
frontalière, elles ne transportent parfois pas plus de 10
personnes par jour.
Fréquentation des lignes par agglomérations
Les agglomérations où la fréquentation des lignes
transfrontalières de transports collectifs est la plus
importante correspondent à celles qui ont le plus de tra-
vailleurs frontaliers. Elles se situent essentiellement sur les
frontières du Nord-Est et de l’Est de la France : Sillon
mosellan vers le Luxembourg, Mulhouse vers Bâle,
Genève, Riviera franco-italienne vers Monaco.
Les trois premières places (Riviera franco-italienne :
13 000 voyageurs, Sillon mosellan : 8 600 et Mulhouse-
Bâle : 5 000) sont à imputer à l’utilisation massive d’une
ligne ferroviaire qui transporte un grand nombre de
travailleurs sur un trajet moyenne distance, qui double
de surcroît des infrastructures routières complètement
saturées et dont la destination finale n’est pas diffuse
mais concentrée dans un pôle unique.
Lille constitue un cas à part dans les motifs de dépla-
cements (bon nombre d’utilisation par les scolaires).
Les chiffres intermédiaires de fréquentation correspon-
dent à des agglomérations de taille plus modeste (excep-
té l’Eurocité basque) avec, la plupart du temps, la pré-
sence des deux modes de transports collectifs qui se
partagent l’offre transfrontalière. Sur une partie d’entre
eux, le travail frontalier constitue également la motivation
principale (Longwy, Audun-Esch).
Enfin, dans l’ordre décroissant de fréquentation, les der-
nières agglomérations ne possèdent pas de lignes de
transport ferroviaires ; les lignes de bus peu nombreuses
dont elles disposent drainent essentiellement des flux
scolaires (Maubeuge et Valenciennes) et de loisirs
(Dunkerque).
Motifs
Comme on l’a vu, le motif domicile - travail apparaît
toujours comme prédominant sur l’ensemble des dépla-
cements. Il est suivi du motif domicile - école puis des
motifs tourisme/loisirs. On constate par ailleurs que le
motif principal de déplacement varie d’une région à l’au-
tre. Dans le Nord-Est et l’Est de la France, à l’exception
de Strasbourg où le motif « loisirs/achats » prédomine,
le motif domicile – travail représente plus de 90% des
déplacements (possibilité d’abonnements transfronta-
liers). Pour la plupart des lignes dans le Nord de la
France à destination de la Belgique, le motif domicile –
école devient prédominant. Enfin, dans les régions mon-
tagneuses ou proches de la mer, le motif « tourisme/loi-
sirs » est le motif principal. Pour ces régions, la fréquen-
tation est très variable d’un jour à l’autre, sans clientèle
fidélisée.
Enfin, la plupart des lignes sont fréquentées par des
usagers réguliers, voire quotidiens, qui se rendent à leur
travail ou dans leur établissement scolaire. Il y a donc un
réel enjeu économique et social à l’existence de ces
lignes.
2 - La coopération transfrontalière thématique
Modes et motifs de déplacement
Les transports collectifs
transfrontaliers de voyageurs
1
Soit 46 000 voyages quotidiens dans les deux sens.
2
Seules ont été prises en compte celles qui sont co-financées par des Conseils généraux
Lille
Bruxelles
Liège
Anvers
Marseille
Lyon
Barcelona
Gênes
Torino
Milano
Nantes
Bordeaux
Toulouse
Toulon
Nice
Grenoble
Zürich
Zaragoza
Bilbao
Reims
Orléans
Rouen
LeHavre
Rennes
Tours
Angers
Dijon
Lens
ValenciennesCharleroi
Gand
Brugge
Nancy
Montpellier
St-Etienne
Clermont-Ferrand
Mulhouse
Bâle
Strasbourg
Kehl
Baden-Baden
Béthune
Amiens
Troyes
Caen
St-Nazaire
Poitiers
Dunkerque
Calais
Douai
Maubeuge
Namur
Thionville
Metz
Lorient
LaRochelle
Bayonne
Pau
Perpignan
Nîmes
Valence
Avignon
Chambéry
Limoges
Besançon
Genève
Bern
Montbéliard
Melun
Longwy
Annecy
LeMans
Angoulême
Aix-en-Provence
Logroño
Vitoria
Pamplona
SanSebastián
B
Châ
l
o
n
s-en
-
Champagne
Comp
i
ègn
e
Creil
Beauvais
Ev
r
eux
Chartres
C
h
ât
e
a
u
r
o
ux
Ch
e
rb
o
ur
g
Meaux
Charleville-
Méz
i
è
r
es
Luxembo
u
rg
Boulogne-s-Mer
Arra
s
E
pin
a
l
Tarbes
P
éri
g
ueux
Béziers
Brive-la-G.
Roanne
Annemasse
Montluçon
Vichy
Chalon-s
S
a
ô
n
e
Belfort
S
ai
n
t
Louis
Colmar
Fribourg
Forbach
Ma
rti
g
u
e
s
St-Chamond
Fréjus
St-
Om
er
Montauban
Vi
lle
f
ra
n
c
h
e
-s
-
Saôn
e
Bourg
-
en-B
Thon
o
n-le
s
-Bai
n
s
Montargis
E
l
beu
f
Alès
Ar
m
entières
St-Brieuc
Blois
Laval
Cholet
Bourges
Nevers
Niort
Agen
Menton
Arles
Albi
Sète
Bastia
Ajaccio
St-Quentin
Figueras
Manresa
Gerona
Vic
Reus
Lérida
Huesca
Jaca
Miranda
deEbro
A
Caspe
T
Soria
Cunéo
Vinadio
Alessandria
Chiasso
Paris
Raron
Francfort
Aix-la-Chapelle
Karlsruhe
Manheim
Wiesbaden
Coblence
Novare
Southampton Portsmouth
Brighton
Eastbourne
Mayence
Lausanne
Savone
Hastings
M
Sarre
b
ruck
Trèves
Lu
d
wigsha
f
en
Kai
s
erla
u
tern
H
e
id
e
lb
e
rg
Vintimille
Monaco
Asti
P
Vigevano
Lucerne
Vercelli
Briançon
Modane
Bourg
St.Maurice
Chamonix
Martigny
Aoste
Olbia
Nuoro
Sassari
Alghero
50 km
année2006
©
LilleMtropole
Dunkerque
Valenciennes
Maubeuge
Courtrai-Tournai
Luxembourg
Sarrebruck
PEDLongwy
Thionville
Sarreguemines
Lautebourg
WorthWinden
Wissembourg
Villerupt,
Audun-le-Tiche,
Esch-sur-
Alzette
Mulhouse -Bâle
Morteau
Boncourt
Delle
LaChauxde
Fonds
Strasbourg-Kehl
Eurocité
Basque
Métropole
Côted'Azur
For
b
ach
EspaceFranco-
Valdo-Genevois
Dominantedans
lesmotifsde transports
Modesde
transport
bus
(lignes
urbaines)
train - tram
lignes debus
transfrontalieres interurbaines
travail
études
motif
non défini
autres
(commerce, loisirs)
Fréquentation
nombrede personnespar jour
sansdonnées
50
500
1000
2000
8000
13000
en coursde création
