Fondée sur les données du recensement général de la
population de 1999, cette carte permet tout à la fois une
comparaison très visuelle à la zone d’emploi entre les dif-
férents volumes de flux sortants toutes destinations fron-
talières confondues et souligne également les différences
importantes qui existent entre les frontières dans la
répartition des diverses catégories socio-professionnelles
de travailleurs frontaliers.
On note d’ores et déjà la prédominance des catégories
« ouvriers » et « employés » dans l’ensemble des flux de
travailleurs frontaliers. Ceux-ci représentent respective-
ment 45% et 23 %, soit plus des 2/3 de l’ensemble des tra-
vailleurs frontaliers avec des concentrations plus fortes sur
les frontières du nord et du nord-est. Les professions inter-
médiaires arrivent en troisième position avec 21% de l’en-
semble de travailleurs frontaliers concernés, puis loin der-
rière, les cadres et professions intellectuelles supérieures
(9,5%), les artisans et commerçants (2,2%) et les tra-
vailleurs du secteur agricole (0,08%).
La forte hiérarchie de cette répartition indique la forte
présence d’une offre d’emplois faiblement qualifiés à des-
tination des travailleurs frontaliers qui vont pourvoir des
postes dans les usines belges, luxembourgeoises et alle-
mandes ou dans les ateliers suisses d’horlogerie. Les flux
de cadres et de professions intellectuelles supérieures ne
sont remarquables qu’à destination de Genève avec une
moyenne de plus de 25% du flux sortant, dont la valeur
absolue est d’ailleurs la plus élevée de toutes les zones
d’emploi frontalières. L’évolution récente des dynamiques
économiques à l’œuvre dans ces zones frontalières pour-
voyeuses d’emploi va dans le sens d’une offre de moins
en moins importante de postes d’ouvriers (délocalisation
des activités de production à bas coût de main d’œuvre,
forte tertiarisation et recentrage sur les fonctions de
commandement – Luxembourg, Bâle, Genève). Ces
mutations ont des répercussions immédiates sur le taux
d’activité des zones d’emploi frontalières françaises sans
possibilité d’avoir de prise sur ces évolutions.
La répartition par catégorie socio-professionnelle des
travailleurs frontaliers est très contrastée selon le pays
de destination : les ouvriers sont massivement repré-
sentés en constituant la grande majorité sur les frontiè-
res du nord et du nord-est (65 % des flux vers la
Belgique et l’Allemagne) mais sont beaucoup moins
présents dans les flux à destination des pays frontaliers
du sud (une vingtaine de %). Les employés sont plus
également répartis même s’ils sont surreprésentés vers
Monaco et sous représentés vers la Belgique. Les pro-
fessions intermédiaires sont également réparties dans
les flux de travailleurs frontaliers sur les différentes
frontières alors que les flux de cadres présentent des
contrastes encore plus importants que les flux d’ou-
vriers : plus de 20% vers les pays du sud (Espagne, Italie)
mais seulement 5% vers l’Allemagne et la Belgique.
Enfin, les artisans et commerçants sont partout très fai-
blement présents à l’exception notable des flux de
frontaliers à destination de l’Espagne et de l’Italie où ils
constituent plus de 20% des effectifs (exemple de l’im-
plantation de nombreuses professions libérales et d’en-
treprises du bâtiment qui partagent leur activité entre
la Côte d’Azur et l’Italie…). Les agriculteurs ne figurent
pas sur la carte, leur nombre étant trop faible dans les
flux de travailleurs frontaliers.
Flux sortants de travailleurs frontaliers par
catégorie socio-professionnelle (carte nationale)
Les flux
Tamise
Lyon
Raron
Briançon
Modane
Bourg
St.Maurice
Chamonix
Martigny
Aoste
Lille
Bruxelles
Liège
Anvers
Marseille
Lyon
Gênes
Torino
Milano
Nantes
Bordeaux
Toulouse
Toulon
Nice
Grenoble
Zürich
Zaragoza
Bilbao
Reims
Orléans
Rouen
LeHavre
Rennes
Tours
Angers
Dijon
Lens
ValenciennesCharleroi
Gand
Brugge
Nancy
Montpellier
St-Etienne
Clermont-Ferrand
Mulhouse
Bâle
Strasbourg
Kehl
Baden-Baden
Béthune
Amiens
Troyes
Caen
St-Nazaire
Poitiers
Dunkerque
Calais
Douai
Maubeuge
Namur
Thionville
Metz
Lorient
LaRochelle
Bayonne
Pau
Perpignan
Nîmes
Valence
Avignon
Chambéry
Limoges
Besançon
Genève
Lausanne
Bern
Montbéliard
Melun
Longwy
Annecy
LeMans
Angoulême
Aix-en-Provence
Logroño
B
Vitoria
Pamplona
SanSebastián
S
Châlons-en-Champagne
Compiègne
Creil
Beauvais
Evreux
Chartres
Châteauroux
Cherbourg
Meaux
Charleville-
Mézières
Luxembourg
Boulogne-s-Mer
Arras
Epinal
Tarbes
Périgueux
Béziers
Brive-la-G.
Roanne
Annemasse
Montluçon
Vichy
Chalon-s
Saône
Belfort
Saint
Louis
Colmar
Fribourg
Forbach
Martigues
St-Chamond
Fréjus
St-Omer
Montauban
Villefranche-s-
Saône
Bourg-en-B.
Thonon-les-Bains
Montargis
Elbeuf
Alès
Armentières
St-Brieuc
Q
Blois
Laval
Cholet
Bourges
Nevers
Niort
Agen
Menton
Arles
Albi
Sète
Bastia
Ajaccio
St-Quentin
Figueras
Manresa
Gerona
Vic
R
Lérida
Huesca
Jaca
Ma
Soria
Cunéo
Vinadio
Alessandria
Chiasso
Paris
Londres
u
M
Francfort
Aix-la-Chapelle
Karlsruhe
Manheim
Wiesbaden
Coblence
Alexe
Novare
Southampton Portsmouth
Brighton
Eastbourne
Mayence
Savone
Hastings
Margate
Sarrebruck
Trèves
Ludwigshafen
Kaiserlautern
Heidelberg
Ventimille
Monaco
Asti
Pavie
Vigevano
Lucerne
Vercelli
100 km
Source : INSEE,RP1999ExploitationComplémentaire
Totaldes frontaliers travaillant
dans lespays voisins
artisans, commerçants
et chefs d'entreprise
cadres et professions
intellectuelles supérieures
professions intermédiaires
employés
ouvriers
11000
4400
42000
moins
de1 000
Répartitiondes frontaliers travaillant
dans lespays limitrophes
par zoned'emploietparCSP
©MOT-
aebk
-2007
1 - Le fait géographique transfrontalier