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Développement

économique

transfrontalier

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Portraits de territoires : le développement économique par frontière

et industrielle très diversifiée dans les vallées : pharmaceutique,

micromécanique, électronique, etc.

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Dans l’Arc jurassien

, beaucoup de PME françaises sont sous-

traitantes d’entreprises suisses dans l’horlogerie. Dans l’autre sens,

les grandes entreprises automobiles françaises ne sous-traitent

pas côté suisse (les sous-traitants automobiles suisses travaillant

avec des constructeurs allemands). Les complémentarités

potentielles, notamment dans le domaine des microtechniques,

sont très fortes et sous-exploitées. Des projets de mise en réseau

transfrontalière existent cependant, dans l’innovation des PME

notamment (INNOVARC). Entre entreprises, la frontière reste donc

encore relativement marquée

35

.

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Dans le Grand Genève

, les échanges sont plus anciens et

diversifiés, notamment en raison de l’aspect d’économie

métropolitaine interdépendante (métropole dont une frontière

internationale sépare le centre et la périphérie). Ils sont néanmoins

difficiles à quantifier, aucune étude précise ne les recensant. Dans

les esprits, comme le relèvent pouvoirs publics et chambres

consulaires, la frontière reste cependant fortement présente,

ceci étant dû aux difficultés douanières et administratives de

franchissement de la frontière (paiement de la TVA, formalités liées

aux droits de douane, sentiment de complexité administrative au

franchissement de la frontière).

35

Voir à ce sujet l’étude de la Conférence TransJurassiennne réalisée par la MOT en 2013,

notamment le volet de diagnostic territorial de la

Stratégie transfrontalière de développement

de l’Arc jurassien franco-suisse

.

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Toutefois, les échanges économiques sont bien présents, avec

très souvent des centres de décisions à Genève (image positive de

la Suisse à l’international, centre de la métropole, …) et des lieux

de production en périphérie française (plus d’espace disponible

pour des activités consommatrices de foncier). La bilocalisation

existe, mais reste marginale.

De la Suisse vers la France, des entreprises de distribution, de services

ou de BTP franchissent souvent la frontière pour :

- Accompagner leurs clients suisses déménageant en France (immobilier

plus abordable)

- Offrir des services commerciaux identiques à la Suissemais àmoindre coût

Ì

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Par exemple l’enseigne Migros, distributeur suisse, est installée en

France, avec une clientèle de résidents français mais également

de résidents suisses franchissant la frontière pour faire leurs

achats en France

36

.

- Profiter de l’accès au marché communautaire (bilocalisation), voire

d’équipements spécifiques (recherche, partenariats universitaires –

souvent avec le bénéfice du Crédit d’impôts recherche).

36

En 2012, le «tourisme d’achat» représentait 1,5 milliards de francs pour les cantons de

Genève, Neuchâtel, Jura et Vaud. Étude GfK de 2013, commanditée par la Communauté

d’intérêt du commerce de détail suisse. En 2012, le «tourisme d’achat» (achat des suisses à

l’étranger) représentait 5 % du chiffre d’affaire du commerce de détail suisse (96,8 milliards de

francs en 2012).

Le Locle, commune suisse de 1422 habitants dans l’Arc jurassien, Canton de Neuchâtel