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Développement

économique

transfrontalier

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Thèmes transversaux du développement économique transfrontalier

En matière d’innovation, on peut citer

le crédit d’impôt recherche

(CIR)

, étendu aux dépenses d’innovation en 2013 dans la limite de

400 000 euros à un taux de 20 %, qui permet aux entreprises de déduire

de l’impôt sur les sociétés leurs investissements en matière de R&D

et de conception de prototypes ou d’installations pilotes de nouveaux

produits. Le CIR constitue ainsi l’un des dispositifs d’incitation fiscale

à la R&D et à l’innovation les plus performants au sein des pays de

l’OCDE. À ceci s’ajoute le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI),

qui offre un certain nombre d’avantages fiscaux aux PME de moins de

huit ans, dont les dépenses de R&D représentent au moins 15 % de

leurs investissements totaux.

Outre le levier fiscal,

les politiques de clusters (pôles de compétitivité)

,

visant à structurer des collaborations sectorielles et territoriales entre

le monde universitaire, les acteurs de la recherche et les entreprises

et donc à favoriser la circulation des connaissances et des savoir-

faire, participent pleinement à l’effort d’innovation, mais également

de territorialisation des activités et d’attractivité des territoires, afin de

faire de ces connexions économiques, scientifiques et technologiques

des facteurs de compétitivité de l’économie nationale. L’initiative

French Tech, lancée en novembre 2013, a également pour objet de

fédérer les acteurs du numérique autour de projets métropolitains de

croissance, d’accroître leur potentiel de développement au sein de

structures dédiées (accélérateurs, incubateurs, etc.) et de leur conférer

une visibilité internationale.

Enfin, la fusion au 1

er

janvier 2015 d’Ubifrance, l’agence française pour

le développement international des entreprises et de l’AFII, chargée

d’attirer les capitaux étrangers, deux établissements publics partageant

des missions (analyse du tissu économique français, promotion de la

France à l’étranger) et des interlocuteurs/partenaires communs (directions

régionales du commerce extérieur, chambres consulaires, agences de

développement, etc.), a pour finalité de mieux structurer et coordonner

la politique en matière d’attractivité, en s’appuyant notamment sur le

réseau diplomatique français. La nouvelle structure issue de la fusion

prend le nom de «Business France».

Les mesures susmentionnées n’ont pas vocation à évoquer de manière

exhaustive l’ensemble des réformes mises en œuvre, mais font état de

la diversité des efforts entrepris depuis la deuxième partie des années

2000 pour la croissance, la compétitivité et l’attractivité de l’économie

française.

Des efforts globalement reconnus comme positifs par les investisseurs

étrangers

81

, mais encore insuffisants pour résorber les principales

difficultés structurelles du système productif français, qui affectent de

manière directe l’attractivité de la France : l’instabilité et la complexité

de l’environnement réglementaire, le coût et le manque de flexibilité

du travail, ainsi que le poids de la fiscalité.

L’allégement du cadre normatif et administratif français, qui se révèle

peu lisible (notamment en raison de sa forte évolutivité) et source de

démarches longues et coûteuses, constitue une attente forte des

entreprises et un engagement du Gouvernement, qui souhaite soulager

l’économie française d’une charge estimée par l’OCDE à 60 milliards

d’euros par an, soit 3 à 4 % du PIB national

82

.

Le « choc de simplification »

annoncé en mars 2013, fondé sur

un programme pluriannuel (annonce de 50 nouvelles mesures de

simplification tous les six mois) et mis en œuvre sous l’impulsiondu Conseil

de la simplification réunissant chefs d’entreprises, hauts fonctionnaires

et élus, doit permettre une facilitation des formalités administratives

liées à la vie de l’entreprise : création et reprise, accompagnement,

accès aux aides publiques, accès aux marchés publics, réponse aux

obligations comptables et fiscales, droit du travail, import/export, etc.

83

Des réformes emblématiques telles que la simplification de la fiche de

paie, la dématérialisation des démarches administratives, la clarification

des procédures d’enregistrement des titres de propriété intellectuelle,

l’assouplissement de l’accès à la commande publique pour les PME-ETI,

la publication des instructions fiscales à date fixe, la suppression de

certaines obligations déclaratives, ou encore l’application d’un principe de

non-rétroactivité fiscale pour les entreprises, sont inscrites à l’ordre du jour.

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi

NOTRe) s’inscrit également dans cette dynamique de simplification en

redéfinissant et rationnalisant certaines compétences des collectivités

territoriales en matière de développement économique (rôle accru de

la région).

81

AFII, DG Trésor et CGET,

Tableau de bord de l’attractivité de la France

, Édition 2014, p.67-68

82

http://www.gouvernement.fr/action/le-choc-de-simplification

83

http://www.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/fichiers-attaches/programme_de_ simplification.pdf