Background Image
Table of Contents Table of Contents
Previous Page  36 / 132 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 36 / 132 Next Page
Page Background

Développement

économique

transfrontalier

36

Portraits de territoires : le développement économique par frontière

Tissu économique

La nature de cette frontière, très marquée par la chaîne pyrénéenne

et les deux couloirs littoraux, atlantique et méditerranéen, a un effet

important sur le tissu économique des territoires frontaliers. Ainsi,

les côtes littorales ont une fonction logistique importante. 85 % du

transit de marchandises et 70 % du transit de voyageurs est réalisé à

travers ces deux couloirs fortement saturés, pour lesquels existent des

projets de modernisation des infrastructures de transport. La plupart

des territoires de montagne ont une économie présentielle et tournée

notamment vers le tourisme et l’artisanat.

En termes de grands secteurs économiques, le tertiaire est fortement

prépondérant dans les économies de l’Andorre, des Pyrénées-Orientales

et de la Haute-Garonne et les industries sont très importantes en

Guipuzkoa, Navarre et Gérone. Enfin, les territoires où le secteur

agricole est plus présent qu’ailleurs sont les provinces de Huesca et

Lérida et le département des Pyrénées-Atlantiques. Plusieurs filières

concernent toute la frontière : agro-alimentaire, biotechnologies-

santé, énergies renouvelables et logistique-transport. Par ailleurs,

on observe une relative spécialisation des certains territoires, par

exemple l’aéronautique (pôle de compétitivité Aerospace Valley en

Midi-Pyrénées et Aquitaine).

Sur la majorité de cette frontière, on constate la prépondérance de

PME, voire de TPE (dans les zones de montagne, notamment des

entreprises artisanales), malgré la spécificité des territoires comme

Guipuzkoa où la présence d’établissements de taille intermédiaire

est plus importante.

Secteurs de coopération

économique

Les entreprises s’inscrivent plus dans une logique d’échanges

internationaux que de proximité, surtout sur les côtes méditerranéenne

et atlantique de cette frontière qui sont des couloirs importants de

transit. Ici on constate depuis quelques années un renforcement des

liens économiques, notamment où l’identité commune, basque ou

catalane, joue un rôle important (agro-alimentaire ou tourisme). Dans

le massif pyrénéen, malgré le manque de connexions qui est un frein

important pour les échanges économiques, les relations économiques

transfrontalières sont plus fortes car les économies sont plus tournées

vers le tourisme et l’agro-alimentaire, secteurs dans lesquels les

échanges de proximité sont plus fréquents. De manière générale, un

changement est à noter depuis la crise, car de plus en plus d’entreprises

espagnoles s’orientent vers des échanges de proximité avec les

territoires frontaliers français.

Ì

Ì

L’Andorre représente un cas particulier.

La Principauté étant

fortement spécialisée dans les services, le commerce extérieur est

prépondérant. Les échanges avec l’Espagne sont actuellement

trois fois supérieurs à celles avec la France, alors que la tendance

étant contraire dans les années 1990.

L’Eurocité basque