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Développement

économique

transfrontalier

20

Guide pratique : la construction des partenariats

Comment identifier les obstacles

juridiques et administratifs ?

L’identification des obstacles est la première étape vers leur levée et elle ne doit pas être négligée.

Elle peut être réalisée par le biais d’enquêtes, d’appels à contributions écrites, d’entretiens,

de séminaires, de groupes de travail. Il est nécessaire d’interroger tant les collectivités régionales ou locales,

que les chambres consulaires, les agences de développement, les organisations patronales et syndicales

et enfin les entreprises elles-mêmes.

Il est important d’analyser

le plus en détail possible la

nature des problèmes, leurs

conséquences (territoire

et structures affectées) et

leurs causes. Par ailleurs,

l’identification des obstacles

représente un processus itératif,

voire continu. En effet, il est

nécessaire de réaliser un suivi

pour voir l’évolution dans le

temps.

E x e m p l e s :

Dans le Rapport final du

14

e

Sommet de la Grande

Région

(2013-2014), son Comité

économique et social a répertorié

les obstacles administratifs à

l’économie et au développement

durable dans ce territoire. La liste

des obstacles est alimentée et

actualisée par le Centre européen

et d’innovation de Trèves (EIC Trier

GmbH).

http://www.granderegion.net/fr/ documents-officiels/reso-doc-cesgr/ Rapport-final-2013-2014.pdf

Dans le cadre des travaux du

pilier Économie de la Région

Métropolitaine Trinationale

(RMT

) une étude a été menée

en 2013 auprès de plus de 350

entreprises du Rhin Supérieur,

pour recenser les freins à leur

développement.

Le groupe de travail

parlementaire franco-belge

(formé de six parlementaires de

chaque côté de la frontière) a

identifié en 2005-2007 les freins à

la coopération sur cette frontière,

l’économie étant une

des dimensions traitées. Près de

80 obstacles ont été répertoriés

dans ce domaine suite à un appel à

contributions (plus de 300 réponses),

des séances thématiques de concer-

tation technique et des séances

plénières avec les parlementaires.

Cette démarche a été actualisée en

2013-2014 à l’initiative de la Préfec-

ture de la région Nord-Pas de Calais

et avec l’appui de la MOT.

http://www.espaces-transfrontaliers.

org/bdd-territoires/territories/

territory/show/groupe-de-travail-

parlementaire-franco-belge/

Comment réfléchir aux solutions

et contribuer à la résolution des problèmes ?

Si les partenaires impliqués dans la gouvernance du développement économique d’un territoire transfrontalier

ne sont en général pas compétents pour lever des obstacles d’ordre juridique, ils ont un rôle essentiel

de proposition de solutions, de par leur connaissance fine du terrain. La remontée d’informations en continu

et le lien avec le niveau national sont essentiels. En ce sens, les commissions intergouvernementales

ou les groupes de travail parlementaires sont un bon vecteur de dialogue local-national.

L’identification de solutions

possibles passe notamment

par l’organisation de groupes de

travail rassemblant à la fois les

institutions compétentes (du local

jusqu’au national et européen) et

les stakeholders.

Avant de réfléchir aux solutions, il

est essentiel de définir de manière

conjointe la finalité, l’objectif

escompté après la levée de l’obs-

tacle. Cela permet non seulement

de vérifier qu’il existe un consen-

sus parmi les partenaires, mais

aussi de donner des indications

sur le type de solution à dévelop-

per et le caractère prioritaire ou

non de la résolution du problème.

Pour assurer l’efficacité des

réunions de ces groupes,

il est nécessaire de consacrer

les premières réunions à un

balayage plus général des

obstacles et de se focaliser

dans les réunions suivantes sur

un obstacle à la fois. En effet,

avoir un ordre du jour restreint

permet d’aller en détail sur la

définition de la solution. Il est

utile de rappeler les avancées

et les tentatives de résolution,

comme base de réflexion. Il faut

ensuite évaluer la pertinence,

la faisabilité et l’efficacité des

solutions proposées. Enfin, il est

important de se mettre d’accord

sur un calendrier précis pour

la résolution du problème,

d’allouer les moyens (humains

ou financiers nécessaires) et de

clarifier les tâches à réaliser par

les différents partenaires.

E x e m p l e :

Dans le cadre du processus

d’actualisation de la liste

d’obstacles à la coopération

franco-belge

réalisé en 2013-

2014, une série de neuf ateliers de

travail d’identifications des solutions

a été organisée avec l’appui de la

MOT.