Inclusion sociale
Sommaire
Exemples de projets
Le domaine de l’inclusion sociale inclut divers champs d’intervention pour les acteurs transfrontaliers : l’amélioration de la capacité d’insertion professionnelle (Projet Pami45+na, voir le thème emploi), de l’accès à des services abordables, durables et de qualité, aux soins de santé (voir le thème santé) et aux services sociaux d’intérêt général (projet Maison de la petite enfance transfrontalière), l’intégration des communautés marginalisées, la promotion de l’économie sociale et des entreprises sociales, ainsi que des stratégies de développement local.
La coopération permet d’améliorer les services sociaux et notamment leur accessibilité. Un hôpital transfrontalier comme l’Hôpital de Cerdagne à la frontière franco-espagnole permet aussi bien de recevoir des patients français qu’espagnols et améliore par conséquent l’accessibilité aux urgences dans cette zone enclavée géographiquement.
Par la mutualisation des moyens financiers, les infrastructures sanitaires et sociales peuvent renforcer leur qualité et leur capacité d’accueil. Divers projets ont d’ailleurs été menés afin d’améliorer l’accessibilité aux lieux publics des personnes handicapés (projets Accessi Tourisme, Perla, Montagne pour tous), dispositifs en général particulièrement coûteux.
La coopération transfrontalière peut aussi être appliqué dans le domaine de l’aide aux personnes âgées et aux services à la personne, comme cela est le cas du projet franco-italien A casa / Chez soi.
Sur la frontière franco-allemande, le concept de l’école de la deuxième chance a été adapté au contexte transfrontalier, pour permettre à des jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire sans qualification, de se remettre à niveau et d’accéder à un emploi par une formation continue individualisée (Ecole de la deuxième chance transfrontalière franco-allemande).
Toujours sur la frontière franco-allemande, plusieurs exemples de crèches transfrontalières peuvent être cités : le Réseau transfrontalier de crèches PAMINA (projet Interreg 3A), la crèche bilingue sur le territoire de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau ou celle en projet de l’Eurodistrict SaarMoselle.
L’échange de pratiques, au lieu d’une mise en concurrence des services sociaux transfrontaliers, peut également améliorer l’inclusion sociale du territoire par le partage des expériences et de méthodes. Par exemple, le territoire luxembourgeois est moins expérimenté dans la gestion du chômage que le territoire frontalier français. L’échange de méthodes et de pratiques dans ce domaine bénéficierait au Luxembourg, tandis que le Luxembourg pourrait enrichir les domaines de la recherche, du développement et de l’emploi sur le versant français.
Le projet SAM-Eurométropole (Service-Activation-Mobilité), entre la France et la Belgique, est un exemple de promotion de l’égalité des chances dans le domaine de l’intégration professionnelle, qui encourage les échanges entre les acteurs dans le secteur des services sociaux des deux côtés de la frontière.
Concernant le processus d’intégration des communautés marginalisées, telles que les communautés des gens du voyage, la coopération transfrontalière offre l’avantage de traiter une problématique qui ne s’arrête pas aux frontières, en évitant son déplacement et en favorisant sa résolution transfrontalière.
Les pouvoirs publics impulsent les politiques sociales et promeuvent le soutien aux entreprises sociales. Dans le cadre de cette fonction, les collectivités territoriales peuvent impulser la coopération transfrontalière sociale. Elles peuvent anticiper nombre de difficultés sociales et s’adapter aux nécessités de la population (projet Proage).
Le projet DESIR (Développement de l’Economie Sociale Inter-Régionale) sur la frontière franco-belge est mené en partenariat par ConcertES et la CRESS (Chambre Régionale d’Economie Sociale et Solidaire) Nord-Pas-de-Calais. Ce projet vise un développement des structures et un accroissement de l’emploi dans le secteur de l’économie sociale.