Réseau de Villes Maastricht-Aachen-Heerlen-Hasselt-Liège
Sommaire
Coopération thématique et gouvernance
Une coopération thématique entre villes frontalières
La spécificité du réseau MAHHL repose sur sa coopération multithématique impliquant uniquement les cinq villes. L’adhésion d’autres villes, qui reviendrait à couvrir presque les mêmes collectivités que celles du périmètre de l’Euregio Meuse-Rhin, n’est pas envisagée. Le fonctionnement du réseau MAHHL peut être comparé à celui d’un "club fermé" sans articulation avec d’autres sites transfrontaliers comme Kerkrade-Herzogenrath (Eurode) sur la frontière germano-néerlandaise même si certaines villes du réseau sont regroupées à titre ponctuel avec d’autres villes (Heerlen et Kerkrade font partie de la même intercommunalité, Parkstad Limburg, Maastricht, Heerlen et Sittard-Geleen font partie du réseau de villes Zuid-Limburg Tripool).
Les objectifs de l’association sont de promouvoir la coopération dans les domaines de l’aménagement du territoire, du développement économique, des affaires sociales, de la culture, de la formation et de l’enseignement.
Malgré une coopération relevant d’accords locaux, les Etats et les régions (provinces ou Länder) prennent en compte l’existence du réseau MAHHL sans pour autant l’appuyer politiquement.
Ainsi, la stratégie spatiale nationale des Pays-Bas comprend une partie sur les "réseaux de villes". Parmi les cinq exemples présentés, trois sont précisés comme sites transfrontaliers : Twente, Arnhem-Nijmegen et le réseau MAHHL. Ce dernier est décrit comme étant un réseau urbain néerlandais inséré dans un réseau urbain international (Pays-Bas, Belgique et Allemagne).
Le Land de Rhénanie du Nord – Westphalie mentionne dans son plan de développement territorial que "Aix-la-Chapelle, avec sa région environnante, entretient d'importantes et diverses relations d'interdépendance avec les espaces frontaliers belges et néerlandais voisins. La coopération transfrontalière initiée avec succès dans le cadre du projet MAHHL (Maastricht-Heerlen/Aix-la-Chapelle/Liège/Hasselt-Genk) sera poursuivie avec le soutien de l'Euregio Meuse-Rhin".
En Belgique, la Région wallonne considère les villes MAHHL comme une aire métropolitaine et précise que "la ville de Liège a certainement un rôle prépondérant à jouer sur toute la zone qu’elle polarise ainsi que sur le plan transfrontalier" et que "les décisions à prendre doivent contribuer à concrétiser sa vocation métropolitaine et transfrontalière". Quant à la Flandre, le renforcement du positionnement de Genk et de Hasselt au sein du "réseau groupement international MAHHL est une condition nécessaire".
Le fonctionnement interne de la structure de gouvernance
Le réseau MAHHL n’a pas de structure juridique formelle même si les partenaires avaient envisagé une évolution des statuts après 2007.
Le suivi politique du réseau est assuré par la Conférence des maires qui se réunit trois à quatre fois par an. Elle est présidée par le maire au mandat le plus avancé.
Le bilan de l’activité et les grandes perspectives du réseau sont débattus lors des séances du Conseil municipal commun réunissant tous les trois ans les élus des cinq villes, soit plus de 400 membres.
Les projets de coopération peuvent être élaborés par deux ou plusieurs municipalités, en fonction des thématiques traitées. Ils sont élaborés au sein des différentes municipalités membres. Chacune d’elles a la responsabilité d’un groupe de travail. Chaque groupe de travail est animé par un Directeur des affaires européennes assisté d’un adjoint. Les responsables de ces groupes de travail se coordonnent régulièrement et informent les différentes municipalités sur l’état d’avancement des projets en cours.
Il n’existe pas d’équipe technique dédiée ni de lieu unique de prise de décision transfrontalière. Le fonctionnement MAHHL repose essentiellement sur les fonctionnaires des cinq villes. Les autres acteurs (universités, hôpitaux, entreprises, services traitant de telle ou telle question dans les niveaux supérieurs des collectivités locales) sont invités ponctuellement en fonction des besoins mais ne sont pas des permanents dans la démarche et ne siègent pas comme membres de droit dans les groupes de travail. Le temps passé dans les réunions MAHHL doit normalement être comptabilisé comme apport en nature dans le cadre d’un cofinancement Interreg. Dans les faits, les membres de MAHHL passent largement plus de temps que ce qu’il leur est cofinancé.