Riviera franco-italo-monegasque
Le littoral transfrontalier
La topographie montagneuse du littoral méditerranéen, à la frontière franco-italienne, rend problématique la définition d'une agglomération. Le réseau dense des villes ne se présente pas sous la forme d'un véritable continuum urbain. Les ensembles urbains à considérer peuvent donc différer selon les paramètres pris en compte :
- Un bassin de vie franco-italo-monégasque d'environ 200 000 habitants s'étend, pour la partie française, de Villefranche-sur-Mer (à l'Est de Nice) à Menton (à la frontière franco-italienne) et, pour la partie italienne, de Vintimille à San Remo.
- Plus localement, le territoire dénommé "Métropole Côte d'Azur - Est des Alpes-Maritimes - Menton" correspond à un bassin de vie et d'emploi franco-italo-monégasque au périmètre plus petit que le précédent. Il regroupe les ensembles suivants : pour la partie française, un territoire intitulé "Est des Alpes-Maritimes" et couvrant une zone de 30 km du promontoire dit "la Tête de chien" (commune de Cap d'Ail) à la frontière ; pour la partie italienne le "Ponente Ligure", qui s'étend de la frontière à Cap Ampeglio, à proximité de San Remo. Il s'agit d'un ensemble d'environ 150 000 habitants, dont 70 000 en France, 50 000 en Italie et 30 000 à Monaco.
Le territoire littoral transfrontalier est sillonné par de nombreux flux de proximité comme internationaux et de toute nature : tourisme, commerce, santé ou emploi.
L'espace a également la particularité d'être trinational : la Principauté de Monaco, Etat extra-communautaire, y est le premier pourvoyeur d’emplois avec 54 000 postes, occupés massivement par des Français et des Italiens. L’intégration transfrontalière est principalement "résidentielle" puisque la Principauté accueille 37 000 habitants, dont 9 000 Français et 8 000 Italiens.
L'un des enjeux de ce littoral transfrontalier, circonscrit entre la mer et la montagne, est de lutter contre la pression qui s’exerce de part et d’autre de la frontière (notamment aux plans touristique et foncier) et contre la saturation croissante des infrastructures routières. Le risque consiste en une dégradation de l'environnement, enjeu de premier ordre pour l'ensemble du territoire.
Un autre enjeu, plus politique, réside dans l’amélioration de l’intégration de Monaco, notamment avec les collectivités locales françaises voisines.