Projet "EGTC" - Expertising Governance for Transfrontier Conurbations
Financé dans le cadre du programme URBACT, ce projet dont la MOT a été chef de file entre octobre 2008 et mai 2010, a porté sur le thème de la gouvernance des agglomérations transfrontalières.
Les partenaires
- La MOT comme chef de file
- l’Eurodistrict Trinational de Bâle (France/Allemagne/Suisse)
- l’Eurodistrict de Strasbourg-Ortenau (France/Allemagne)
- l’agglomération de Frankfurt (Oder)-Slubice (Allemagne/Pologne)
- Lille Métropole pour l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai (Belgique/France)
- l’Eurorégion Ister-Granum (Hongrie/Slovaquie)
- l’Eurocité Chaves-Verín (Portugal/Espagne).
Objectifs
Avec le soutien de la MOT, les partenaires ont travaillé à la promotion d’outils de gouvernance innovants pour porter leur projet d'agglomération transfrontalière. Pour ce faire, ils ont identifié les acteurs pertinents et ont analysé comment ces espaces transfrontaliers urbains développent diagnostics, stratégies et plans d’organisation communs. L’objectif était de capitaliser les meilleures pratiques, de définir une méthodologie et d’analyser comment les fonds structurels, les autres financements publics et les outils juridiques (tel que le GECT) peuvent être utilisés pour le développement de cette gouvernance transfrontalière.
La plaquette de présentation du projet.
La spécificité des agglomérations transfrontalières en Europe :
- Près d’un tiers de la population des vingt sept Etats membres vit dans les zones
transfrontalières.
- Plus de 60 agglomérations transfrontalières ont été identifiées en Europe, elles regroupent près de 25 millions d’habitants.
- Ces agglomérations transfrontalières sont des laboratoires de la cohésion territoriale et de la citoyenneté européenne.
résultats
Après deux ans de travaux sur la gouvernance des agglomérations transfrontalières en Europe, la conférence finale du projet URBACT "EGTC" s'est tenue les 6 et 7 mai 2010 à Esztergom en Hongrie. Elle a permis aux sept partenaires du projet de présenter les résultats de leurs échanges.
La plaquette de présentation des résultats du projet.
- Organiser la gouvernance interne
Le premier séminaire du projet, à Chaves (Portugal) en mars 2009, a porté sur l'organisation politique, technique et financière des agglomérations transfrontalières et a fait ressortir les éléments suivants :
- Un engagement politique fort et l'instauration d'un lien soutenu entre le niveau politique et technique sont indispensables à l'organisation d'une gouvernance transfrontalière pérenne ;
- Le choix de la forme juridique de la structure de gouvernance peut varier selon l'impulsion politique, la taille des collectivités ou l'ampleur des projets : il n'y a pas de modèle unique.
- La création d'une telle structure ne suffit pas : le plus difficile est de faire fonctionner l'outil autour d'une stratégie globale et des projets structurants et ambitieux qui suscitent l'adhésion des élus locaux.
Pendant le projet, chaque partenaire a élaboré un "Plan d'Action Local", en partenariat avec son groupe de soutien local, qui vise à améliorer l'organisation de sa propre gouvernance transfrontalière.
Plus d'infos sur le premier séminaire à Chaves.
- Un enjeu de taille : impliquer la société civile
Lors du second séminaire, à Tournai (Belgique) en février 2010, les échanges ont souligné l'importance d'associer les "forces vives" du territoire (secteurs privé et associatif, habitants…), implication qui a même été définie comme l'une des conditions à la réussite du projet. Les exemples cités ont été nombreux allant de l'implication des habitants dans les projets (rencontres sportives et récréatives, journaux et télés transfrontaliers, plateformes web…) à des initiatives associant formellement la société civile dans les politiques publiques comme le Forum de l'Eurométropole de Lille-Kortrijk-Tournai ou le "parlement civil du GECT de l'Eurorégion Ister-Granum (Hongrie/Slovaquie).
Plus d'infos sur le second séminaire à Tournai.
- Des recommandations nationales et européennes
Un autre besoin des acteurs locaux est de bénéficier d'un fort soutien des niveaux nationaux et européens. Les partenaires ont élaboré un "Plan d'action européen" contenant de nombreuses recommandations allant dans ce sens comme l'idée de mettre en place un commissaire européen dédié à la coopération transfrontalière ou le lancement d’une réflexion sur le statut du personnel des structures transfrontalières.
Plus d'infos sur la conférence finale du projet.