Observation

Les premières démarches

Si des initiatives plus anciennes de coopération en matière d’observation se sont d’abord développées à l’échelle des régions transfrontalières (par exemple au sein de la Grande Région, les travaux d’Eurostat à une maille NUTS 2 ou 3), des initiatives ponctuelles ont pu voir le jour dans les années 1990 (Atlas transjurassien, Atlas des Pyrénées, etc.) ; mais celles-ci représentaient des démarches isolées sans pérennisation immédiate et "mise en routine". La mise en place d’initiatives d’observation locale systématique (et suivie à une maille fine) a réellement commencé à se développer au cours des années 2000 (Grand Genève, Rhin Supérieur, Nord Pas de Calais/Belgique, etc.). Elles tendent à se multiplier en ordre dispersé, d’où la nécessité d’une mise en réseau de ces observatoires, initiée  par la MOT et de la démarche engagée avec la DATAR (aujourd'hui CGET) sur ce sujet dès le milieu des années 2000.

La première initiative d’observation et de cartographie sur l’ensemble des frontières à une échelle nationale a été réalisée en 1999 par la MOT. Cette première carte sur les flux de travailleurs frontaliers donnait à voir la spectaculaire migration quotidienne ou hebdomadaire de centaines de milliers de travailleurs sortants de France pour occuper un emploi dans un pays voisin (alors que seulement une dizaine de milliers de personnes était comptabilisée dans le sens inverse).

Cette démarche s’est constituée progressivement au sein d’un fonds cartographique, aboutissant en 2001 à la publication du premier "Atlas de la coopération transfrontalière" (avec une deuxième édition en 2007). Le concept d’une telle publication, sous format papier et électronique, était d’illustrer et de commenter sur l’ensemble des frontières métropolitaines françaises les dynamiques à l’œuvre : flux, thématiques de coopération, structuration des territoires transfrontaliers, etc.

A cet objectif pédagogique et académique, s’est ajouté un objectif politique de sensibilisation, voire d’alerte des autorités centrales, nationales et européennes, aux problématiques transfrontalières et aux enjeux de développement et d’aménagement qui en découlent.

  1. Le territoire transfrontalier  met en contact deux cultures différentes, ou constitue parfois un espace culturel commun traversé par la frontière.