Parc marin international des Bouches de Bonifacio
Sommaire
Les prémices de la coopération
Les richesses de cet espace naturel, renforcées par l’importance des échanges entre la Corse et la Sardaigne, ont permis de développer une protection transfrontalière de ce détroit international, par ailleurs soumis à diverses menaces tel le trafic intense des pétroliers et autres navires transportant des substances dangereuses.
Cette idée est venue renforcer de nombreuses initiatives déjà engagées par des pêcheurs ainsi que par des communes corses et sardes en vue de la protection de cet environnement.
Le projet de parc marin international (PMI), amorcé par les ministres français et italiens de l’Environnement, a été lancé en 1992 et s’inscrit dans la logique des orientations fixées par la conférence internationale de Rio de Janeiro, qui consacre la notion de développement durable et prône la création de grands espaces naturels protégés. La Corse et la Sardaigne se sont officiellement orientées vers une politique globale de conservation et de gestion de leurs ressources marines, menée dans le cadre d’un processus de coopération internationale.
Un protocole d’accord signé entre les deux pays en janvier 1993, a officialisé la mise en œuvre du projet qui repose sur deux principes : la préservation du patrimoine et la valorisation du territoire commun à travers la mise en place d'une structure de gestion transfrontalière. Dès lors, un comité de pilotage franco-italien, réunissant les deux Etats, les deux Régions (Corse et Sardaigne), la Province de Sassari et le Département de Corse du Sud, a été institué.
Un protocole autorisant la pénétration, la présence et l’intervention des unités de la garde côtière italienne et des navires français dans les eaux territoriales de l’autre Etat est mis en place en 2001. Il permet d’encadrer des missions de surveillance générale et d’identification des navires transitant par le détroit.
La signature en juin 2010 d’une convention cadre permet une gestion unitaire entre les deux îles concernant la surveillance des sites, le suivi du programme scientifique et la protection de cet environnement.