Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai

Historique de la coopération

L'imbrication extrême des territoires franco-belges a engendré une communauté de destin, obligeant les collectivités de part et d'autre de la frontière à trouver des solutions communes, depuis les années 1970.C'est à la fin de la décennie 1980, alors que Lille et les agglomérations voisines connaissaient d'importants travaux d’aménagement (tunnel sous la Manche, complexe Euralille, gare TGV Lille-Europe), que s'est engagée une véritable réflexion transfrontalière à l'échelle de l'agglomération. Lille était déjà un centre commercial, culturel et financier au niveau régional ; ces travaux ont renforcé sa position pour en faire l'un des points névralgiques de l'Europe du Nord, à une heure de Paris, deux heures de Londres, une demi-heure de Bruxelles et d'Anvers. Le transfrontalier est devenu un atout à saisir, une opportunité pour créer une véritable métropole internationale, riche d’une grande diversité de sites, de pratiques et de cultures.

Les étapes vers une coopération renforcée

Un premier pas a été franchi en 1991 avec la naissance d'un outil commun, la "Conférence Permanente Intercommunale Transfrontalière" ou COPIT, devenue une association de droit français en 2001 avec l'aide de la MOT. La complexité du projet de métropole transfrontalière lilloise était lié au fait que le projet n'était pas seulement binational mais aussi "tri-culturel", chacun des partenaires ayant le souci de ne pas renoncer à son identité.

  • Une stratégie pour une métropole transfrontalière

Les échanges menés entre 1998 et 2001 ont abouti à la publication, en mars 2002, de la "Stratégie pour une métropole transfrontalière".

  • Droit à l'expérimentation pour la métropole lilloise

En parallèle, en novembre 2002, le Premier Ministre français a donné son feu vert au lancement d'un "projet d'aménagement transfrontalier" pour la métropole. Associant la Région Nord-Pas-de-Calais, le Département du Nord et les Provinces belges de Flandre occidentale et de Wallonie, ce projet a constitué un pas important vers la création d'une "grande métropole européenne décentralisée et transfrontalière".

  • Prise en compte de la démarche transfrontalière dans le CIADT français (en 2003)

Suite à ces démarches, des engagements ont été apportés par l’Etat français dans le cadre du CIADT du 18 décembre 2003. Afin d’identifier les freins juridiques au développement de la coopération et proposer des solutions, dont une organisation institutionnelle pour la métropole transfrontalière, un groupe de travail parlementaire franco-belge a été instauré en novembre 2005. Le cadre de la coopération transfrontalière dans la métropole franco-belge a évolué en 2005, avec l’entrée en vigueur de l’Accord de Bruxelles (2002), qui définissait les modalités de coopération pour les collectivités locales françaises et belges, sur le modèle de l’Accord de Karlsruhe (France-Allemagne-Suisse-Luxembourg).

DU GLCT Au GECT

C’est sur cette base que les membres de la COPIT ont créé le 1er juin 2006 un Groupement local de coopération transfrontalière (GLCT) dénommé "Lille Eurométropole franco-belge".  Ce statut de GLCT a permis aux partenaires de la métropole de se doter d’un outil de concertation, de suivi et de promotion des démarches transfrontalières, mais également de pouvoir porter et réaliser des projets transfrontaliers. Ce GLCT n'a constitué néanmoins qu’une étape.
Le 12 juin 2006, le groupe de travail parlementaire franco-belge a lancé officiellement la démarche de constitution d'un "Eurodistrict". Il a ainsi créé un Comité constitutif rassemblant tous les niveaux concernés, chargé de rédiger une convention constitutive et des statuts.
Une nouvelle étape a été franchie le 19 mars 2007 avec la signature à Lille d'une déclaration d’intention fixant les grands principes de la création d’un Groupement européen de coopération territoriale (GECT). Le choix d’une telle structure a été fait sur recommandation du groupe de travail parlementaire franco-belge.


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