Riviera franco-italo-monegasque
Un tissu économique fragile
Hormis les flux de travailleurs et en dépit d'une histoire commune (le Comté de Nice fut italo-savoyard jusqu'en 1860), l'intégration culturelle au sein du territoire est faible. Si la coopération suppose la promotion du bilinguisme, l'anglais surpasse toujours largement l'italien ou le français comme langue commune.
Dans ce contexte, le tissu économique de cette microrégion est fragile. Ses trois composantes forment un ensemble aux dynamiques de développement très diverses. Du côté français, la population vieillissante comporte un nombre important de non-actifs. La richesse y est patrimoniale et le taux de création d'emplois très faible. Un nombre croissant d'Italiens viennent s'y installer (plus de la moitié des achats de terrain à Menton sont effectués par des Italiens), voire y créer des entreprises. Le pôle monégasque est quant à lui très dynamique, avec actuellement 3% à 4% de taux annuel de création d'emplois. Il draine un grand nombre d'actifs français et, dans une moindre mesure, italiens. Pour tenter de rééquilibrer ces flux, les parties française et italienne ont peu de marge de manœuvre. Les activités de loisirs et tourisme y sont dominantes, les industries de production très peu nombreuses. Ce à quoi s'ajoute le handicap d'une très forte pression foncière et immobilière, due à la rareté des terrains disponibles.