Imatra-Svetogorsk
Pays : Finlande , RussieRégions concernées : Collectivités territoriales concernées - Commune d'Imatra - Commune de Svetogorsk
Sommaire
Eléments de contexte
Jusqu'en 1939 et l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique pendant la guerre soviéto-finlandaise (Guerre d'Hiver), la ville de Svetogorsk (Enso en finlandais) était finlandaise. Ce n'est qu'après le Traité de Moscou signé en 1940 que la Finlande s'est vu déposséder de 10% de son territoire, dont Svetogorsk fait partie. Après la seconde guerre mondiale, la nouvelle ville russe a été repeuplée par des habitants provenant d'Ukraine, de Biélorussie ou de Russie.
Imatra et Svetogorsk, distantes de 7 km et situées le long de la rivière Vuoksi, ne constituent pas une agglomération transfrontalière continue. Cependant, elles possèdent des profils économiques historiquement liés à la production de pâte à papier. Grâce à l'énergie fournie par les rapides de la rivière Vuoski, Imatra connait un développement considérable à partir de 1929 jusqu'aux années 1980. L'effondrement de l'URSS provoque une crise économique au début des années 1990 qui voit le chômage exploser et la population diminuer. Aujourd'hui, le papetier Stora Enso, l'un des plus grands groupes mondiaux dans ce domaine, reste le plus gros employeur d'Imatra avec 2800 salariés.
Côté russe, une grande usine de cellulose et de papeterie a été réalisée en 1972 suite à une commande passée par l'Union soviétique à la Finlande. Ce projet permit aux deux Etats, ainsi qu'aux villes d'Imatra et Svetogorsk de nouer des relations transfrontalières. L'entreprise OAO Svetogorsk, un des plus grands producteurs de papier en Russie, emploie environ 3000 salariés à Svetogorsk. Parmi eux, on compte environ 60 travailleurs frontaliers venant chaque jour d'Imatra.
Depuis 2002, Imatra et Svetogorsk possèdent le seul point frontalier entre l'Union européenne et la Russie comprenant un passage routier et ferroviaire. C'est également la zone frontalière finno-russe qui connait le différentiel économique et social le plus fort. Les flux transfrontaliers de proximité, s'ils ne sont pas quotidiens, sont d'ordre essentiellement commercial et professionnel.