Frontière Norvège-Suède

Dates de création de la frontière : Tracé actuel en 1660
Longueur de la frontière : 1630 km
Régions concernées : Suède : Norrbotten, Västerbotten, Jämtland, Dalarna, Värmland, Västra Götaland - Norvège : Troms, Nordland, Nord-Trøndelag, Sør-Trøndelag, Hedmark, Akershus, Østfold.

Programme(s) européen(s) :

D’une longueur de 1630 km, le tracé frontalier suit majoritairement la ligne du partage des eaux des Alpes Scandinaves. Elle débute au Nord au tripoint de "Treriksroset", situé sur les rives du lac Goldajarvi, où un monument marque le croisement des frontières suédo-norvégienne et finlando-norvégienne. Au Sud, elle s’achève à proximité du village de Sponvika qui appartient à la municipalité d’Halden.

Historique

La frontière a connu quelques modifications en raison notamment de conflits armés. Le Royaume de Danemark-Norvège a cédé plusieurs provinces à la Suède, en 1645 en vertu du Traité de Bromsebro, puis en 1658 (Provinces de Trondelag et de Bohuslan). En 1660, le Traité de Copenhague a confirmé les dispositions des traités précédents mais a contraint la Suède à rétrocéder le Trondelag.
En 1905, lors de la dissolution de l’"Union suédo-norvégienne", la Norvège est contrainte de démolir plusieurs de ses forteresses construites le long de la frontière.
Pendant la seconde guerre mondiale, beaucoup de Norvégiens quittent leur pays, alors occupé par l’Allemagne, pour s’installer en Suède, pays neutre.
La frontière, qui a connu peu de modifications depuis la création des deux Etats, est donc une frontière ancienne.

Coopération transfrontalière

La région transfrontalière suédo-norvégienne se caractérise par d’importantes disparités. Certains espaces sont très dynamiques mais sur l’ensemble du territoire, la croissance démographique est négative et le niveau de formation inférieur aux moyennes nationales.

  • Dans ce contexte, le programme Interreg "Suède-Norvège" vise à améliorer la croissance économique de la région et à homogénéiser le territoire. Pour ce faire, la création d’un marché du travail intégré et adapté à l’espace transfrontalier est un enjeu majeur de la coopération. De plus, il  permettrait aux entreprises de collaborer de manière plus durable et d’attirer une main d’œuvre qualifiée.L'amélioration du cadre de vie est un autre objectif de la coopération. Il vise notamment à promouvoir les services publics, les méthodes de développement urbain et la collaboration en matière de santé publique.
  • Il existe également d’autres programmes Interreg qui ne couvrent pas uniquement le territoire suédo-norvégien. Ainsi le programme opérationnel "Nord", auquel participe également la Finlande, reprend dans l’ensemble les thèmes du programme cité précédemment. Mais il met également l’accent sur le besoin de renforcer la cohésion sur l'ensemble du territoire scandinave.
  • Le programme opérationnel "Oresund-Kattegatt-Skagerrak" a également contribué à intensifer les relations de coopération entre les deux pays. Il vise à faire de la région "Oresund-Kattegatt-Skagerrak", l'une des régions les plus compétitives et les plus attractives d’Europe. Pour ce faire, ses objectifs sont d'ordre économiques mais également  identitaires : resserrer les liens régionaux et favoriser l’intégration au quotidien des frontaliers par la mise en place de divers partenariats.
  • Hormis le premier programme, les deux suivants ne prennent pas en compte le Nord des deux pays. Cette partie Nord du territoire est ainsi comprise dans le dernier programme dénommé "Botnia-Atlantica". Celui-ci vise à améliorer les structures de coopération notamment dans le domaine des communications et de la culture.

Deux grandes eurorégions couvrent partiellement le territoire transfrontalier ("Mittnorden Committee" et "North Calotte Council"). Leurs nombreuses initiatives transfrontalières, telles que "les journées de la culture nordique" ou "le prix de l’énergie et de l’environnement", visent à donner un second souffle au territoire et à le doter d'une identité propre.